Les cris sont considérés comme une forme de violence entraînant un cercle vicieux qui fragilise la relation entre le parent et l’ado, et crée souvent des rapports d’opposition.
Cette période souvent marquée par un sentiment de rébellion ou de repli à la puberté : la fameuse crise d’adolescence !
Mais comment faire pour se retenir de crier quand vous avez le sentiment que votre ado vous pousse à bout?
Comment continuer de l’accompagner comme vous l’avez fait jusque-là ?
Prenez conscience de vos émotions
Face à une situation, vous avez le choix de votre réaction et aussi de votre interprétation (qu’elle soit négative : « il me cherche ! », ou empathique : « il ne va pas bien, sinon il ne réagirait pas ainsi ») à condition de ne pas être submergé par l’émotion. Car alors, vous êtes dans la réaction automatique qui peut vous entrainer dans un gros conflit. Par exemple, la peur et la colère sont souvent à l’origine de réactions d’attaque ou de défense.
Afin de garder votre calme et votre réflexion dans le but de favoriser un dialogue, il existe une astuce assez simple mais qui demande de l’entraînement : la pleine conscience de l’émotion.
Lorsque vous sentez la moutarde vous monter au nez, concentrez-vous sur ce que vous ressentez physiquement dans votre corps : coeur qui bat plus vite, muscles tendus, visage crispé, chaleur au niveau du torse, gorge nouée, bouche sèche, mains moites, mâchoire serrée… puis essayez d’identifier l’émotion qui monte.
Fermez les yeux ou éloignez-vous un peu de la situation susceptible de provoquer de la tension.
Afin d’accueillir totalement l’émotion sur le point d’exploser, prenez une longue inspiration et bloquez 4 secondes l’air dans vos poumons.
Puis relâchez lentement en expirant et en pinçant les lèvres pour ne laisser qu’un petit trou d’où le souffle s’échappera. Prenez conscience du parcours de l’air.
Recommencez cette expérience jusqu’à ce que vous sentiez apaisé.
Changez votre communication
Pour cela, vous pouvez utiliser les 4 piliers de la Communication non Violente (CNV) :
Quand je vois : décrivez sans juger la situation
Je ressens : nommez votre émotion
J’ai besoin : citez le besoin insatisfait
Je demande : énoncez ce que vous attendez (et non ce que vous ne voulez pas)
Par exemple : vous avez autorisé votre ado de 16 ans à sortir avec des amis. Celui-ci n’a pas respecté l’heure à laquelle il devait rentrer.
« Quand je vois que tu rentres tard sans me donner de nouvelles, je suis morte d’inquiétude, et furieuse. J’ai besoin de te savoir en sécurité, et de te faire confiance. La prochaine fois, je voudrais que tu m’appelles et que tu m’avertisses du changement de programme ».
Qu’attendez-vous pour commencer à vous entraîner ?
Sources : « Les mots sont des fenêtres » de Marshall Rosenberg
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