À l’école, votre enfant est bagarreur, a tendance à régler ses différents avec les autres à coups de poings, de pieds, de morsures… Un vrai chat sauvage !
Ce n’est pourtant pas faute, de lui répéter qu’un tel comportement n’est pas bien, et qu’il peut s’exprimer avec des mots au lieu de taper.
Alors, où est le problème ?
Voici quelques pistes de réflexion à partir de mon expérience de maman et d’enseignante :
Comment s’exprime à l’école la violence de l’enfant ?
Elle n’est pas seulement physique, avec les coups ; elle est aussi verbale, avec des cris, des insultes.
C’est sans doute le plus difficile à vivre pour l’enseignant car, en classe, le niveau sonore monte si vite qu’il devient presque incontrôlable.
Beaucoup d’enseignants supportent une agitation croissante de leurs élèves.
Enfant agressif et enfant turbulent, n’y-a-t-il pas confusion ?
Cela dépend du regard et de la tolérance de l’adulte sur le comportement de l’enfant : certains le trouveront « agité » et d’autres « agressif » .
Ce qu’il faut arriver à repérer c’est si ces manifestations dites agressives surviennent aussi à la maison et dans quelles circonstances, si elles sont isolées ou répétées, etc.
Établir un « état des lieux » permet de mieux évaluer la part de l’agitation, celle de la violence, et de chercher ensuite ce que peut éventuellement cacher celle-ci.
À quoi l’agressivité peut-elle être due ?
Chez le jeune enfant, l’agressivité est naturelle, d’autant que les enfants s’imitent les uns les autres.
La violence peut être un simple effet de mimétisme faisant partie d’un système de jeu qui leur permet de se tester entre eux (particulièrement chez les garçons qui sont davantage dans la compétition).
Il ne faut pas pour autant qu’elle devienne un mode d’expression !
A côté de cela, elle peut être l’indice d’un problème d’hyperactivité ou d’une angoisse chez l’enfant, liée par exemple à une situation familiale difficile, à l’arrivée d’un nouveau bébé, à un décès, à un déménagement, à la séparation des parents…
Elle peut aussi évoquer un mode de fonctionnement familial que reproduit l’enfant à l’école. Il y a des familles, par exemple, où le bruit, l’agitation, les disputes, sont tolérés, et où, éventuellement, les coups et les punitions font partie du mode éducatif.
Mais alors que faire ?
Cela relève de la responsabilité des parents, et non de celle de l’enseignant, même s’il est bien d’en discuter avec lui pour avoir une vue plus large et complète de l’attitude de l’enfant. Mais sans prendre le parti de celui-ci.
L’enfant n’a pas besoin que ses parents se rangent de son côté, mais qu’ils gardent leur place d’adultes.
Ensuite, il faut ouvrir le dialogue, essayer de comprendre ce qui se passe dans la tête de l’enfant avant de lui expliquer pourquoi son comportement n’est pas acceptable.
Il faut aussi voir si, du côté de l’enfant, le poids du stress, de l’agressivité ou du manque de disponibilité des parents n’est pas trop lourd pour lui.
Un petit conseil : jouez et passez du temps de qualité avec votre enfant. C’est un bon moyen pour, entre autres, canaliser son énergie et son agressivité.
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