Qu'est-ce qu'un parent bienveillant?
- 5 avr. 2023
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 17 juin 2023
La place de l’enfant n’est plus celle qu’il avait autrefois. Une rupture s’est forgée désormais avec les formes d’éducation traditionnelles, considérablement plus autoritaires.
Je vous invite dans cet article à vous pencher sur les grandes lignes de la parentalité positive, et de ce fait du parent bienveillant.
Un parent bienveillant implique son enfant dans un cadre positif
Il est essentiel de définir un cadre avec des règles familiales, et des formulations claires adaptées à l’âge et aux capacités de l’enfant, pour l’aider à se construire au sein de la famille et lui apprendre à les respecter.
Vos propos devront être cohérents, simples, constants, et surtout stables. Les règles restent les mêmes, quel que soit l’adulte (avec maman ou papa), et quel que soit le moment dans la journée (le matin, l’après-midi, ou le soir).
Pour se construire de façon pérenne, votre enfant aura besoin de bien comprendre ce qui est admis ou non, possible ou pas, et ne sera donc pas pris au dépourvu face à ce que vous attendez de lui.
Vos règles devront être formulées en “consignes”, et non en ordres, de façon positive (évitez les phrases négatives), ne sont pas négociables, et avec toutes les explications nécessaires à votre enfant : “Je te demande de te brosser les dents après les repas, parce qu’il est important d’avoir les dents propres pour ne pas avoir de caries”.
Veillez à associer la notion de « plaisir » et soyez ferme : « dès que tu auras brossé tes dents, je pourrai te lire une histoire avant de t’endormir ».
Montrez-vous cependant souple quant à la réalisation de la consigne, et donnez-lui le choix dans les modalités d’application de celle-ci. Par exemple : “Pour être en forme toute la matinée, il faut que tu manges un bon petit déjeuner. Préfères-tu le prendre dans ton bol bleu ou dans le rouge ?”.
Je rappelle que l’éducation bienveillance n’est absolument pas synonyme de laxisme. Restez cohérents avec les consignes énoncées et ne cédez pas, même si votre enfant résiste. Il suffit parfois de montrer l’exemple, les enfants apprennent surtout par imitation.
Un parent bienveillant est à l’écoute de son enfant
Accordez-vous un instant pour décompresser après votre journée de travail, afin de pouvoir mieux accueillir votre enfant, et passer un temps apaisé et serein avec lui .
En rentrant du travail, offrez-vous une pause rien qu’à vous pendant quelques minutes, afin de vous ressourcer.
Vous serez alors le parent bienveillant que vous voulez être et aurez toute la patience nécessaire, que vous n’auriez certainement pas eu dès votre retour du travail.
Les préoccupations professionnelles, et les contrariétés personnelles compliquent parfois le quotidien. Pour anticiper cela, il est primordial de vous ménager des temps de détente en famille.
Même si les soirs de semaine, il vous est souvent difficile d’avoir beaucoup de temps, seulement dix minutes de qualité consacrées pleinement à votre enfant auront toute leur importance.
Il sentira votre disponibilité, votre tendresse, votre écoute à son égard et tout cela renforcera sa confiance et son estime personnelle.
Un parent bienveillant différencie l’acte commis de son enfant
Quand votre enfant a un comportement inadapté, ne critiquez pas sa personnalité en lui collant des « étiquettes » comme : “Tu es méchant !”, ainsi que les mots tels que “encore”, “toujours”, “trop”, qui indiquent un caractère “définitif”.
À force d’humiliations, sa confiance en lui peut se dégrader sur le long terme., ainsi que la construction de sa personnalité qui est encore en pleine construction.
Ne vous jouez pas non plus des peurs de votre enfant : “si tu n’es pas prêt dans 5 minutes, je pars sans toi, et tu resteras tout seul à la maison !”.
Dites plutôt votre consigne de manière positive : “Tes camarades t’attendent, dépêche-toi si tu veux pouvoir t’amuser un peu avec eux avant de rentrer dans ta classe”.
Un parent bienveillant met en place les priorités
Ne perdez pas de vue ce qui est réellement essentiel, pour vous et lâchez prise sur ce qui n’est pas si important au final.
Votre enfant a mis des chaussette s dépareillées ? Ça ne le gêne pas ? Au contraire, ça l’amuse ? Et alors ! Ce n’est pas si grave et si ça lui plaît, laissez-le faire ! Ne le contraignez pas à tout faire “parfaitement”, ou comme vous l’avez décidé.
Laissez votre enfant faire ses propres expériences pour qu’il en tire lui-même des leçons. Par exemple : Il est l’heure de partir à l’école, il pleut finement. Malgré votre patience et vos demandes répétées, votre fils refuse de mettre son imperméable.Glissez le discrètement dans votre sac et une fois sur le chemin de l’école, sous la fine pluie, donnez-le lui en lui expliquant l’intérêt de le mettre.
Cette situation aura, c’est garanti, un impact sur votre enfant.
Réfléchissez le plus souvent à la proportionnalité de votre réaction dans ce genre de situation avec votre enfant.
L’important est de vous concentrer sur vos façons d’agir, et d’avoir l’humilité de vous remettre en question pour vous améliorer, ne restez pas focalisé sur des détails qui relèvent plus du regard des autres que de vous-même.
Conclusion
Ne soyez tout de même pas trop dur avec vous-même, un parent bienveillant n’est surtout pas un parent parfait, c’est plutôt un parent qui se pose des questions sur ses méthodes éducatives, se trompe parfois, y réfléchit, et essaye sans cesse de s'améliorer.
Car il arrive souvent que des journées mouvementées vous empêchent d’appliquer comme vous le souhaitez les préceptes de l’éducation positive, alors que vous en connaissez les nombreux bienfaits sur le développement de votre enfant.

Tout est dit! Un parent ne doit pas culpabiliser, au contraire, nous demeurons le modèle de nos enfants! Ne l’oublions pas. Avec Amour et fermeté, nous avons le duo gagnant pour l’avenir de nos enfants. Peut-être enseigner aussi cela à certains enseignants…